A VÔTRE AVIS
QUELLE COULEUR
METTRAI-JE SUR LES MAUX ?
Vert moussu je pose l’instant présent
au ton des pierres prêtent à lécher le dos de la spirale
Des mots tutus remontent les pas de deux
d’un ballet ancestral
Fichtre
le grand écart de l’intention première
un lit que la rivière promène nuit et jour à chaque seconde
et qui fait cheminer l’inconnu à la découverte du haut-dessus du genou
Entrejambes de bonne compagnie
on laisse la gueule aux chafouins et chafouines sournois
Ils ne regardent la vie qu’aux trous de serrures
ceinture de chasteté à l’esprit verrouillé
ne disant qu’avec la bouche en cul-de-poule
Moi Môssieur
je n’appelle pas ma chatte un chat
Fosse ni touche
voilà en corps la partie génitale de la femme sabrée
petits-fours et chants-pagnes
ce bénitier occit
Quelle abomination
quel affront
au divin coquillage
baignant sa perle en son écrin
Fleur mouvante
au barbu charnu
d’où s’échappent en vrilles et à la nage
des fragrances épicées
Première merveille
du Monde
ton chant permanent
arche le désert en proie au délire
avec l’utopie nécessaire et contre l’impossible appréhendé
voici l’orbe
grimpant ces roseurs à la lèpre du rempart pudibond
Bleus mes mots-peints encrent l’oreille
à l’écho de tes borborygmes aqueux
Au chaud de ton âtre
l’hiver me promet de ne point défleurir ton lin bleu
comme le carreau du sel maillot-trempé
plaque le frisson porté en lui
J’embrasse ta source à pleine bouche, lié d’âme et de corps
au Centre de ta sphère
Niala-Loisobleu – 12 Janvier 2017