LA BOÎTE A L’ÊTRE 40


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 40

L’ARMATEUR DU PORE EPIQUE

Quand le pain se vendait au poids, sa mie me saisissait, légère et gonflée,pour m’offrir sa pesée. Je ne rechignais jamais pour aller chez le boulanger le chercher, quelque soit le temps, ce pain croustillant et chaud valait à lui seul des escapades avec Barbe-Noire, le pirate qui écumait les mers et les océans de mes fantasmes.

Traînant sur le chemin du retour, je croisais le fer avec les blanchisseuses, qui dans le froid du petit matin, laissaient leurs poitrines respirer à la devanture du magasin. Une invitation au voyage, pleine de fruits exotiques, accompagnée de rires animaux se balançant d’arbre en arbre, par la voix de la crémière du levé, qui trouait le silence par un bruit de campagne, quand les bidons de lait se déposaient devant sa porte.

« Au bord du Gange, le pèlerin patient se fait méditant immobile, l’ascète rieur se révèle vif comme l’éclair. Ici, à chacun son chemin, son pas, son heure juste. L’un goûte la saveur des rêves, l’autre entend encore l’écho des légendes vivantes. Dieux, démons, animaux sacrés, souverains ou mendiants, tous portent une histoire et cherchent à se trouver eux-mêmes. Apaisé, libéré, éveillé, le Sage quant à lui écoute le chant de l’eau et sait comme le vent passer sur l’autre rive, au moment même où les voix des conteurs de l’Inde résonnent pour évoquer mille existences et nous appeler à vivre l’instant. 

Sous le Pont-Royal, les jambes balançant au-dessus de l’eau, j’aimais laisser rêver ma tête en me posant les fesses sur le quai. Depuis, j’ai toujours été à quai d’un départ pour ailleurs. Mon corps n’a pas de tatouages, ni de peintures de guerre, mais à côté de quelques cicatrices de vie, il est plus couvert d’étiquettes qu’une valise.

Toutes nos proximités s’encrassent par l’habitude, c’est alors que naît la cécité du plaisir de la créativité. Le plus joli sourire, comme une fleur, jaunit avant de se noyer dans l’eau croupie d’un vase prison. Il ne faut pas changer la fleur, mais renouveler la pureté de l’ô pour que ses lèvres brillent d’une constante faim d’aimer.Le savoir-vivre, n’a rien à voir avec un vert à eau et un vert à vain, un couvert à poissons, la position de l’adroite du saigneur. Une petite écuyère dansant sur les mouvements de sa langue, voilà l’art de l’équitation du bonheur. Le Cadre Noir, étant hors de propos de mes galopades au long des plaines de ma Muse, je ne retiens de Saumur, qeu les douceurs angevines des vignobles du bord de Loire.avec un Bourgueil.

Dans la malle de mes pores épiques, tout est en vrac. Je ne conditionne rien, prenant à la main ce qui me vient au coeur. Comme ça et jamais par hasard, au déroulé du fil à pêche, j’attrape et si ça mord, je vous raconte au coin d’un frisson sorti de la boîte à musique.

Niala-Loisobleu

19 Novembre 2010

Hélas rien ne lave plus sale que le dépit né de la fausse interprétation d’une lecture. Je n’ai jamais triché sur la vérité, été malhonnête et ne tendrai jamais la joue gauche au couteau dans l’dos donné par qui se prend à tort pour éconduit.

N-L – 14/06/18

 

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LE MUR


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LE MUR

L’horizon sorti des fenêtres,

la musique porteuse d’un genre rapproche des couloirs du labyrinthe d’un autre

Entre la clarté et le noir un mur a érigé une frontière

Guernesey qu’étais-tu:  mirador ou belvédère

combien Victor  a du méditer sur le tout et son contraire

île au trésor ou exil castrateur ?

Tu te crois au large,

au matin t’ouvre le hublot

et découvre que t’es garé aux bateaux inertes de St -Tropez

les ris d’eaux peuvent en cacher d’autres.

Niala-Loisobleu – 22 Avril 2018

Réassurance


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Réassurance

 

Dans la faible clarté d’un tapage, l’ombre avoua la vérité. Par la brèche d’un malentendu, reculez tambours de vils

L’affichage n’à qu’un vouloir : vendre

Juste au départ de l’orée

le battement tient la direction clairière

Fichée au Centre

la fontaine d’Amour suit le balbutiement de l’En Vie sans vices

Une porte s’ouvre sur la Blancheur du tissage du Fil à Suivre…

 

Niala-Loisobleu – 28/01/18

ACCIDENT


ACCIDENT

Le malheur selon moi

c’est la maladresse

qui vous arrive

d’un acte irréfléchi

jetant l’innocente

Beauté

en pâture à la connerie humaine

au moment précis où vous ne pouviez pas être plus près du contraire…

N-L – 17/10/16

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Suis-je que tout…rien ?


Suis-je que tout…rien ?

Un univers rien que séparé. L’odeur de pain rassis dans le rond de serviette d’un tête-à-tête qui soliloque.

Bonjour mais où sont passées les clefs de la lumière, j’ai beau tourner les lentilles rien ne mène quelque part à trier les petits cailloux…

Ohé du bateau, vérifie si t’as pas dit que là où on allait ça n’existe pas ailleurs que dans ta tête pleine d’ô…qui ne serre pas à vivre heureux.

C’est ma faute. Allez je déraille à vouloir faire du V l’Ô

Niala- Loisobleu – 06/09/16

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SOUS PLI SCELLE…


Children MUST be happy by Matteo Groppi

SOUS PLI SCELLE…

Etendue sur le drap noir d’un espace fugace
La nuit venait de rêver au jour qui viendrait l’allumer
Les étoiles avaient grillées le long de la voie lactée
Mais en secret
Cachés entre l’oreiller et son ventre
Des rêves lui parlaient en corps à voix haute
Elle voyait l’empreinte de ses pas laissée aux chemins
Toutes ces marques de traversées pleines de découvertes
Ah que nos campagnes sont belles murmurait-elle
Que ces prés ondulants ont de charme
Ils ont des épaules jusqu’aux hanches des musiques de bal
Orchestre de cordes pour sauter à l’élastique
L’élastique
Voilà une idée qu’elle est est bonne dit -elle regaillardie
L’audace lui fourmillant déjà la plante des pieds
Comme une chanson de cigale

sa tête se frotta les zèles

Le pont apparut  tendu sur le précipice

Coincé au-dessus de la gorge où les maux ne peuvent que s’étrangler
En un tour de mains elle retire celui de la culotte laissée pour compte
Dont elle se passerait désormais
Au diable les encombrements rigola-t-elle
Ne perdons plus de temps
Ses yeux ne purent retenir les larmes d’une vive émotion
Devant eux des couleurs d’arc-en-ciel reessinèrent le pont
Même plus peur de sauter
Je peux me laisser glisser sur le toboggan du ciel
Avant même d’avoir chaussé ses pieds de cette corde souple
Une course l’attendait en jogging au seuil de la porte
Avec un bon café et un croissant de lune
En bas c’est sûr
Les bois coifferaient leurs feuilles
Les fleurs sauvages buveraient un vert de rosée
Les cheminées fumeraient en toute liberté
Les oiseaux couperaient les clôtures
Les animaux se lustreraient la fourrure
Les tristesses de Chopin seraient renvoyées en Pologne
Les huissiers mis hors de nuire
Les pisse-vinaigre chargés de miction à l’étranger
Les rats d’arts et de route exilés à Alcatraz
Les marchand du Temple surtaxés

Et un peintre chargé de repasser une couche de bleu sur l’ozone

L’amour, yeux clos, ouvrit toutes ses fenêtres outre-tombe
Le vent changea l’air en nettoyant toute les poussières
Avant même qu’on mette l’aiguille sur le disque
Un coq hardi se mit à chanter
Le soleil synthétique qui n’attendait que ça
Alluma d’un coup la nuit électrique
Quatre lèvres se prirent au collet
La Veuve lâchant ses oiseaux noirs
Avait mis mes doigts dans son encrier
Il ne resterait plus qu’à ne plus signer de tableau
Ma plume plaine se délia de ses limites
En affranchissant l’espace
Ouvert à tire d’ailes
Je t’aime ça vous coupe le son d’une émotion paralysante
Sous pli scellé les secrétions pétrifiantes sortent à gros bouillons de la poitrine….

Niala- Loisobleu

15 Septembre 2015

katharina jung

https://www.youtube.com/watch?v=3pscDRqkFro