La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
à ramasser pour vivre la nature , l’objet, le lieu, l’animal-homme
en simple curiosité de sentir leur histoire vivre
un caillou qu’on laisse parler
les yeux posés sur un morceau de bois
le rire d’un gosse qui traverse la rue depuis une fenêtre, entre du linge qui sèche, que le vent agite à suivre
Ce village de la guerre à l’abri de la mort brutale où l’enfant découvrira le rite de la veillée funèbre, les fibres présentes qui tiennent le mort vivant. Le gosse voit les caractères mettre le théâtre dans leurs habits démodés, un vieux costume de communion, une robe qui ne demande qu’à craquer aux coutures. La cérémonie traverse le temps
J’ai rejoint les chevaux au lavoir
Bas de côte, le ruisseau est venu là garder la fraîcheur
Lieu de jeux qui grandira ceux qui feront les prochains à venir là
Grandira est la question posée ?
Mes mains sont en mesure de dire
Elles ont le modelé pour témoin, puis le bruit de la vibration, l’entente du coulé, le sauté à pieds-joints ou celui de l’élan, la course car partout celle-là, sait se mettre en avant. En portant l’image, la musique sort. Dans la rue, sous le kiosque, un bal du samedi soir, sur le rocher ou elle s’écrase, portée par un vol d’oiseau
La tempête
joie et peine toujours main dans la main
Et dans ce mouvement perpétuel la couleur plein les doigts, fol espoir d’aimer et rien d’autre.