CE MATIN
C’est un moment à faire
en regard du bon côté
se dit Ernesto
je vais pu à l’école…
Niala-Loisobleu – 02/05/19
C’est un moment à faire
en regard du bon côté
se dit Ernesto
je vais pu à l’école…
Niala-Loisobleu – 02/05/19
« Quoi de plus agréable pour les aînés que la poussée de fiers arbustes qui leur feront sur leur vieux jours un peu d’ombre ? La jeunesse est tout ce que nous fûmes, qu’elle nous affectionne ou qu’elle nous déteste. C’est bien cela, la grande randonnée ! »
René Char
(Correspondance avec Jean Ballard, 1935-1970)
De ces pas trop courts, restent à l’étendue les traces d’une suite, d’abord griffonnée de nappes en nappes des bistros où des santés se sont répétées dans l’entrechoquement des vers.
A la nôtre, à le tienne vaut mieux que courir…
Tiens je ne te touche pas que des dits doigts, ne crains que je te paume
je ne joue pas
m’aime quand je jongle avec tes seins
en équilibre sur leurs pointes
je vois clair
La couleur de la pensée en trois D…
Des deux je n’ai jamais été celui qui a ignoré l’Autre
Je les ai t’été sans relâche et sortis de ton corsage m’aime quand il dort dans sa cage.
Niala-Loisobleu – 18 Mars 2017
Quand mon épaule s’est retournée
ta porte a laissé un trouble au-delà d’un cri de défense
Cet effroi du couloir de ton école a pétrifié l’éclat d’un sourire enfant
Pourquoi à l’affiche avoir mis un titre en place d’écrire parodie
et m’avoir rejoué mandoline la scène d’étroits coups
avec accessoires petits-enfants
et roses blanches
en inversant la chute
puisque de plus ô
me voilà qui en retombe
plus exsangue qu’un s’que l’être a de plus décharné d’âme ?
Je me revois plein d’entrain en gare d’Angoulême; le coeur à la boutonnière, partant pour continuer de refuser la vengeance d’une disgrâce criminelle. N’est pas pour moi de se morfondre en attendant de pouvoir s’appeler Monte-Cristo. Quand derrière un prétexte, tu as mis Papa je t’aime, j’ai rien vu…
d’autre que te retrouver
tout pareil qu’une vieille quête que je marche sans faire la manche.
Mon Fils vouloir être authentique
c’est d’abord ne pas s’affubler d’autant de masques qu’il y a de possibilités de ne jamais être un Homme. Je saigne de ce coing planté à fendre…
Quand tu y seras…mais plus avant…fais-moi signe
je n’ai jamais quitté ma place
Niala-Loisobleu – 25 Novembre 2016
L’air
le feu vont
où l’eau les porte
Séparées les mers ont le m’aime sel.
Dis-moi la parole de ton creux, je te chanterai l’aria de l’Homme et de la Femme, ce fruit du Seul Jardin.
Ce baiser qui t’arrive – nos bouches en langue universelle – n’a que mains tenant le premier écho de la pierre. Remuement charnel de nôtre avance posant sa part d’éternité en parole d’humanité.
N-L – Les symptômes de l’Unité – 22/11/16
Des parasites bafouillent sur la modulation de fréquence
La méga herse s’est couchée en travers de la chaussée
Au milieu du canal le pont-levis est relevé
Les notes s’engloutissent
Le sabre de la nouvelle lune coupe le crêpe de la nuit
Pas un geste de la parole ne rompt les barreaux
Aux mains griffant les décombres d’un bonheur arraché
Sur la langue de la plage sèchent des mots échoués
Salive enregistrée
Raides d’un sel qui les a conservé intacts
Mots de tout que le silence n’a pas étouffé
Juste mis en attente
Ma mémoire d’amour guette
Du plus haut de la hune
Le signe
Le souffle
L’onde
Qui va recercler les hanches des canards
Le lien patient a cassé la glace de son étrave
Elle se dresse
Jour en corps au centre de la nuit
Demandant pardon aux hommes de n’avoir su trouver l’emplacement du bonheur
Présence à portée de coeur
Debout dans ses yeux
Sur le sable qui moule ses chevilles
Au seau appâté par la pelle de son désir
Trois cormorans crient d’elle et de lui
L’île n’est plus lointaine
Il y est pour ailes mais où est-elle
La marée s’est retirée pour laisser passage aux pieds
A contre-courant la nage est vaine
Les coquilles crissent leur vide au marché nus pieds
L’eau douce sale les larmes et bleuit les joues
Le jour n’est plus loin
Occis gênes et pièges menant droit aux naufrages
Une lueur tend son cordeau mauve sur l’horizon
Qui dévoile le chenal
Sur le môle nimbé de blanc un home attend seul
L’ouverture des portes de l’écluse pour changer d’étiage
Niala-Loisobleu
31 Octobre 2016