N’ÊTRE PAS
Fermer le temps présent le temps nécessaire à s’en purger pour se replacer au bon endroit, besoin de ça pour sortir de ce temps de merde où tous, hommes et éléments s’accordent pour conduire à rien. Cézanne en premier pour héberger la révolte constructive. Des murs solides et vivants chassant les faiseurs de mots maîtres de la phrase creuse. Puis Marguerite pour approcher la netteté allant au but en sachant que peu comprendrons, mais ce peu devenant le tout il faut le jeter. Je ne peux peindre un monde qui base sa vérité sur un mensonge. Le non-dit actuel s’en prend à tout sans mesurer. Ce sens étant totalement dépassé. Personne ne veut plus se reconnaître. Nous sommes dirigés par un homme qui erre et dans cette reconnaissance de son inaptitude pense à démissionner pour se faire réélire. Ce n’est même plus pitoyable, c’est la loi du néant, son pouvoir totalitaire. Je vais pas me pisser dessus et me vomir, non je veux arrêter cette déchéance au moins sur le plan personnel.
Arrêter juste pour séparer le désastre d’un suicide au profit d’un choix de l’ignorance globale qui se vante de savoir. Pouvoir se sauver et non vouloir le pouvoir d’en profiter. Internet héberge ce deuxième pouvoir, celui que je répudie.
Je ne veux pas perdre ma vitalité en vivant mon quotidien dans l’inaction d’aimer au premier chef. Le sujet onirique est affaibli par un autre virus. Celui d’une réalité matérialiste prête à tout pour occuper l’espace de marché. Réduite à ne plus pouvoir prendre en compte la stricte mesure de précaution.
L’économie mondialiste reprend autorité sur l’existence des individus pour n’être plus.
J’écrirai la couleur du vivre, la vigueur d’aimer isolé de la masse pas de mon idéal, pour sauver le seul concept qui vaille.
Niala-Loisobleu – 13 Juin 2020