SABLES EMOUVANTS
Les yeux peignent une situation mutante
envie d’aller ensemble vers le refus opposé jusqu’alors
Cet anneau du sapin, ce bracelet de nativité, ce linge où le sein corbeille, l’entrejambe flottante dans l’âtre ouverte en tomette au tapis de bête
l’étoile montante
les phares ont de la rose-des-vents
des cheveux de comète
Et dedans les enfants
Des caravansérails sans rois mages à travers une escale en Mandchourie un soir où l’âne et le boeuf passent à table, tu as mis une cravate au chien et les vers en cristal sur l’étable
Au centre le compotier
Encore des cheveux d’ange l’odeur de paille
Le figuier se penche pour voir à travers les carreaux
Venu de loin par la mer le duduk est là sur le sable
Le vent il connaît mieux que personne
Je me rappelle les oranges de Marthe, ce soir tout imprégné de ton jus…
Niala-Loisobleu – 10 Décembre 2019