Catégorie : L’EPOQUE 2019
ENTRE TIEN EMOI 119
ENTRE TIEN EMOI 119
Les doigts gantés du soleil de Novembre qui passe je sors au balcon tailler l’inspiration. Passe un vol d’oies sauvages, un enfant reste tenu à son cerf-volant, à peine si l’on peut voir le haut de la voile qui traque l’horizon, quatre matelots, une Dame-Jeanne et un lit-clos tombent avec le seoir d’un jour de perm qui s’achève
Quand le coq a coché sa crosse les poules ont pu faire la pause
Un tableau qui dit « Nous » change ses draps. Des marguerites sont brodées sur le rabat en fil de joie, entre les jambes de la cheminée le conteur se racle la voix, le feu pétille comme du bourru, tu es sur mes genoux comme la guitare des soirs d’été sur la plage, l’accord de ton corps laisse aller mon pinceau, l’atelier est chaud et la chatte ne bouge plus du pied du lit. L’échelle du meunier fait craquer ses marches, comme chaque fois que l’odeur du peint revient. Le goût que j’ai trouvé sur ta langue se fond entre menthe, ru et herbe du gueux. J’ai dans l’idée que si demain il pleut je dériverai bien l’eau jusque dans la palette à l’aisselle de ton marais.
Niala-Loisobleu – 20 Novembre 2019
ENTRE TIEN EMOI 118
ENTRE TIEN EMOI 118
Tu n’auras pas les commentaires que j’avais fait sur ton dernier article réédité. Worpress me les a avalé en prétextant qu’une erreur s’était produite. C’est d’autant plus faux que j’exprimais mon attachement à ton écriture, au-delà de tout autre. Je ne dis jamais sa beauté pour ne pas en effriter son visage. A dire avec des mots que l’emphase va réduire, manque la part orgasmique éprouvée. On vient pas dire ça au monde. C’est profondément vertical. Je te regarde en levant les yeux. Traversé, rendu muet, transporté, d’un oeil empoigné. Le paysage se fait d’une réalité qui trouble, Il est les seins nus devant tout. L’imaginaire est d’une réalité confondante. Pour un sale type comme je suis, imagine, on est dans le cas de conscience. Et ce poème que tu remettais, je tombe dedans comme on voit tout devenu bonheur, complicité totale, l’écriture traversière, la nudité collée, je touche ta terre au fond de son herbe drue. Tiens l’automne ramasse la mer et la remet aux arbres, qu’est-ce que ça élingue, ces oiseaux sont les derniers habitants de la canopée. Fou et fier de l’être.
Niala-Loisobleu – 19 Novembre 2019
AINSI
Les pieds qui sautent dans les fossés éclaboussent à côté.
La face de mon Amour est droite en haut de la verticale de mon coeur.
Les fumées noires de suies étrangères sont tactiques.
Le poisson qui vole au violon est de Chagall…
N-L – 14/11/19
L’EPOQUE 2019/64: LES EAUX-NEUVES 5
L’EPOQUE 2019/64: LES EAUX-NEUVES 5
Voici « LES EAUX NEUVES V » le soixante-quatrième de cette nouvelle Epoque 2019 avec BARBARA AUZOU.
C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires et vos likes.
L’EPOQUE 2019/64
Il y a mon amour
Partout dans les branches
Des regards qui nous attendent
Secoués de fièvre blanche
Dans les miroirs d’eaux
Des meurtres d’oiseaux
Et de tout ce qui a des ailes
Proférés par les locataires
Inconstants du beau
Privés de leur matière exploitée
Qui ignorent que le ciel
Fait le duvet des réponses
L’éclatante rudesse
De la raison pure avance
Attendant son heure pour frapper
Aux portes Mes seins touchent l’onde
A distance idéale entre le duel
Et le silence éloignant pour longtemps
Le retour du chaos et l’hégémonie
De ce peu de sang liquide qui nous entoure
Barbara Auzou.
L’EPOQUE 2019/63: LES EAUX-NEUVES 4
L’EPOQUE 2019/63: LES EAUX-NEUVES 4
Voici « LES EAUX NEUVES IV » le soixante-troisième de cette nouvelle Epoque 2019 avec BARBARA AUZOU.
C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires et vos likes.
Tu baguenaudes dans les greniers de l’enfance
Où tes ombres se dénouent sur des citadelles
Endormies. Et moi je suis cet arbre creusé
Par chaque mot de ta bouche torrentielle
Qui recompose l’écheveau des chimères
A genoux dans l’eau chaude de leur lit.
Bateau-berceau sur le sentier marin de la lutte
Je te goutte de sel et de terre réunie
Comme on lève les eaux neuves d’une naissance
Au râle roux et ému d’une flûte providentielle
Comme un galop serré sur la haute-mer.
Barbara Auzou.
L’EPOQUE 2019/62 – LES EAUX-NEUVES 3
L’EPOQUE 2019/62 – LES EAUX-NEUVES 3
Voici « LES EAUX NEUVES III » le soixante-deuxième de cette nouvelle Epoque 2019 avec BARBARA AUZOU.
C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires et vos likes.
L’EPOQUE 2019/62
Donne-moi
Une fontaine proche de la forêt
Où baigner notre précieuse désinvolture
Dans l’algue couronnée d’un lit furtif
Et comme on a franchi les murs
Nous franchirons les eaux
Aux pas détrempés pétris d’oiseaux
Qui font déborder le ciel
Maintenant que nous sommes seuls
Pour provoquer demain
Et la mémoire froide des stèles
J’écris au canif ma paresse rose
Tremblant d’enfance
Sur ce miroir sans fond
Et je monte à cru ce temps ravi qui ose
Et puis ruisselle
Barbara Auzou.
L’exposition L’Epoque 2019 se poursuit Salle Marvaud, Couvent des Récollets à Cognac.