La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
L’ajout celui qui porte et soulève jusqu’au mirage sans en posséder les menteries ensorceleuses
A-t-on jamais vu un enfant dessiner un mensonge ?
Tellement vrai que les psychologues s’en font le moyen de les faire parler quand le drame les a bloqué
Les sales histoires sont le pain quotidien d’une triste chaîne alimentaire que mes arbres refusent de porter en fruits. Mes petites maisons-blanches veulent garder l’accent du sud sans la jalousie criminelle d’une Carmen égocentrique. Dans le bas de l’encaissement du fleuve le fil de Tolède aiguise les arcs juifs à côté des fontaines des jardins arabes
L’amour de l’art ouvre grand sa porte aux sens de l’âme malgré le seul attrait de commerce qui s’en dégage chez certains.
L’écharpe d’enrouement glisse de son cravatage de mots qui seraient étrangers à la définition qualitative du cou. Nous étions une île. Un tsunami en a fait un in-continent
Entre le calice sacré et la partie florale d’un jour qui se fête comme aujourd’hui à grand frais et beaucoup moins d’amour, se balade une littérature de détournement
J’aime la verticale qui part du noyau vers la peau sans se fourvoyer dans l’appeau en embuscade
Être fendue est bien plus grand que de se vanter d’un appendice – ça ne s’arrête pas à la débandade après cocorico
Dire que des femmes s’en plaignent comme d’une infirmité ablative au couteau m’a valu dès ma prime jeunesse à aujourd’hui une incompréhension plus souvent méchante que comprise
Tiens je vois des tons francs se manifester
la palette donne des signes de métamorphose
Ceux qui échappent à toute imperméabilité de l’âme
Mourir d’amour ça n’existe pas on ne meurt que de sécheresse
Donner nourrit avec équilibre au contraire de prendre
Cette dame à un piano qui est agréable mais qui n’est pas le cours des fleuves ni le murmure que font les arbres… Pourquoi faut-il qu’on ait un piano ? Le mieux est qu’on ait des oreilles et qu’on aime la Nature.
XII
Les bergers de Virgile jouaient du chalumeau et d’autres instruments et chantaient d’amour littérairement. (Ensuite – moi je n’ai jamais lu Virgile et pourquoi donc l’aurais-je lu ?) Mais les bergers de Virgile, les pauvres, sont Virgile, et la Nature est aussi belle que l’ancienne.
XIII
Léger, léger, très léger un vent très léger passe et s’en va, toujours très léger ; je ne sais, moi, ce que je pense ni ne cherche à le savoir.
XIV
Peu m’importent les rimes. Rarement il est deux arbres semblables, l’un auprès de l’autre. Je pense et j’écris ainsi que les fleurs ont une couleur mais avec moins de perfection dans ma façon de m’exprimer parce qu’il me manque la simplicité divine d’être en entier l’extérieur de moi-même et rien de plus. Je regarde et je m’émeus. Je m’émeus ainsi que l’eau coule lorsque le sol est en pente. Et ma poésie est naturelle comme le lever du vent.
XV
Les quatre chansons qui suivent s’écartent de tout ce que je pense, elles mentent à tout ce que j‘éprouve, elles sont à l’opposé de ce que je suis… Je les ai écrites alors que j’étais malade et c’est pourquoi elles sont naturelles et s’accordent à ce que j’éprouve, elles s’accordent à ce avec quoi elles sont en désaccord… Etant malade je dois penser l’inverse de ce que je pense lorsque je suis bien portant (sinon je ne serais pas malade), je dois éprouver le contraire de ce que j’éprouve lorsque je jouis de la santé, je dois mentir à ma nature d’être humain qui éprouve de certaine façon… Je dois être tout entier malade – idées et tout. Quand je suis malade, je ne suis pas malade pour autre chose. C’est pourquoi ces chansons qui me désavouent n’ont pas le pouvoir de me désavouer, et elles sont le paysage de mon âme nocturne, la même à l’envers…
XVI
Que ma vie n’est-elle un char à bœufs d’aventure geignant sur la route, de grand matin, et qui à son point de départ retourne entre chien et loup par le même chemin… Je n’aurai pas besoin d’espérances – de roues seules j’aurai besoin… Ma vieillesse n’aurait ni rides ni cheveux blancs… Lorsque je serais hors d’usage, on m’enlèverait les roues et je resterais, renversé et mis en pièces au fond d’un ravin;
XVII
Dans mon assiette quel mélange de Nature ! Mes sœurs les plantes, les compagnes des sources, les saintes que nul ne prie… On les coupe et les voici sur notre table et dans les hôtels les clients au verbe haut qui arrivent avec des courroies et des plaids demandent « de la salade » négligemment… sans penser qu’ils exigent de la Terre-Mère sa fraîcheur et ses prémices, les premières paroles vertes qu’elle profère, les premières choses vives et frisées que vit Noé lorsque les eaux baissèrent et que la cime des monts surgit verte et détrempée et que dans l’air où apparut la colombe s’inscrivit l’arc-en-ciel en dégradé…
XVIII
Que ne suis-je la poussière du chemin, les pauvres me foulant sous leurs pieds… Que ne suis-je les fleuves qui coulent, avec les lavandières sur ma berge… Que ne suis-je les saules au bord du fleuve, n’ayant que le ciel sur ma tête et l’eau à mes pieds… Que ne suis-je l’âme du meunier, lequel me battrait tout en ayant pour moi de l’affection… Plutôt cela plutôt qu’être celui qui traverse l’existence en regardant derrière soi et la peine au cœur…
XIX
Le clair de lune, lorsqu’il frappe le gazon, je ne sais ce qu’il me rappelle… Il me rappelle la voix de la vieille servante qui me disait des contes de fées. Et comment Notre Dame en robe de mendiante allait la nuit sur les chemins au secours des enfants mal traités. Si je ne puis plus croire que tout cela soit vrai, pourquoi le clair de lune frappe-t-il le gazon?
XX
Le Tage est plus beau que la rivière qui traverse mon village, mais le Tage n’est pas plus beau que la rivière qui traverse mon village, parce que le Tage n’est pas la rivière qui traverse mon village. Le Tage porte de grands navires et à ce jour il y navigue encore, pour ceux qui voient partout ce qui n’y est pas, le souvenir des nefs anciennes. Le Tage descend d’Espagne et le Tage se jette dans la mer au Portugal. Tout le monde sait çà. Mais bien peu savent quelle est la rivière de mon village et où elle va et d’où elle vient. Et par là même, parce qu’elle appartient à moins de monde, elle est plus libre et plus grande, la rivière de mon village. Par le Tage on va vers le Monde. Au-delà du Tage il y a l’Amérique et la fortune pour ceux qui la trouvent. Nul n’a jamais pensé à ce qui pouvait bien exister au-delà de la rivière de mon village. La rivière de mon village ne fait penser à rien. Celui qui se trouve auprès d’elle est auprès d’elle tout simplement.
XXI
Si je pouvais croquer la terre entière et lui trouver un goût, j’en serais plus heureux un instant… Mais ce n’est pas toujours que je veux être heureux. Il faut être malheureux de temps à autre afin de pouvoir être naturel… D’ailleurs il ne fait pas tous les jours soleil, et la pluie, si elle vient à manquer très fort, on l’appelle. c’est pourquoi je prends le malheur avec le bonheur, naturellement, en homme qui ne s’étonne pas qu’il y ait des montagnes et des plaines avec de l’herbe et des rochers. Ce qu’il faut, c’est qu’on soit naturel et calme dans le bonheur comme dans le malheur, c’est sentir comme on regarde penser comme l’on marche, et, à l’article de la mort, se souvenir que le jour meurt, que le couchant est beau, et belle la nuit qui demeure… Puisqu’il en est ainsi, ainsi soit-il…
XXII
Tel un homme qui par un jour d’été ouvre la porte de sa maison et qui de tout son visage est à l’affût de la chaleur des champs, il advient que tout à coup la Nature me frappe de plein fouet au visage de mes sens, et moi, j’en garde trouble et confusion, essayant de comprendre je ne sais quoi ni comme… Mais qui donc a voulu que je cherche à comprendre ? Qui donc m’a dit qu’il y avait quelque chose à comprendre ? Lorsque l’été passe sur mon visage la main légère et chaude de sa brise, je n’ai qu’à éprouver du plaisir de ce qu’elle soit la brise ou à éprouver du déplaisir de ce qu’elle soit chaude, et, de quelque manière que je l’éprouve, c’est ainsi, puisqu’ainsi je l’éprouve, qu’il est de mon devoir de l’éprouver.
XXIII
Mon regard aussi bleu que le ciel est aussi calme que l’eau au soleil. Il est ainsi, et bleu et calme, parce qu’il n’interroge ni ne s’effraie. Si je m’interrogeais et m’effrayais, il ne naîtrait pas de fleurs nouvelles dans les prés et le soleil ne subirait pas de transformation qui l’embellît… (Même s’il naissait des fleurs nouvelles dans les prés et si le soleil embellissait, je sentirais moins de fleurs dans le pré et je trouverais le soleil plus laid… Parce que toute chose est comme elle est, et voilà, et moi j’accepte, sans même remercier, afin de ne pas avoir l’air d’y penser…)
XXIV
Ce que nous voyons des choses, ce sont les choses. Pourquoi verrions-nous une chose s’il y en avait une autre ? Pourquoi le fait de voir et d’entendre serait-il illusion, si voir et entendre c’est vraiment voir et entendre ? L’essentiel c’est qu’on sache voir, qu’on sache voir sans se mettre à penser, qu’on sache voir lorsque l’on voit sans même penser lorsque l’on voit ni voir lorsque l’on pense. Mais cela (pauvres de nous qui nous affublons d’une âme !), cela exige une étude profonde, tout un apprentissage de science à désapprendre et une claustration dans la liberté de ce couvent dont les poètes décrivent les étoiles comme les nonnes éternelles et les fleurs comme les pénitentes aussi éphémères que convaincues mais où les étoiles ne sont à la fin que des étoiles et les fleurs que des fleurs, ce pourquoi nous les appelons étoiles et fleurs.
XXV
Les bulles de savon que cet enfant s’amuse à tire d’un chalumeau sont dans leur translucidité toute une philosophie. Claires, inutiles et transitoires comme la Nature, amies des yeux comme les choses, elles sont ce qu’elles sont, avec une précision rondelette et aérienne, et nul, même pas l’enfant qui les abandonne, ne prétend qu’elles sont plus que ce qu’elles paraissent. Certaines se voient à peine dans l’air lumineux. Elles sont comme la brise qui passe et qui touche à peine les fleurs et dont nous savons qu’elle passe, simplement parce que quelque chose en nous s’allège et accepte tout plus nettement.
XXVI
Parfois, en certains jours de lumière parfaite et exacte, où les choses ont toute la réalité dont elles portent le pouvoir, je me demande à moi-même tout doucement pourquoi j’ai moi aussi la faiblesse d’attribuer aux choses de la beauté. De la beauté, une fleur par hasard en aurait-elle ? Un fruit, aurait-il par hasard de la beauté ? Non : ils ont couleur et forme et existence tout simplement. La beauté est le nom de quelque chose qui n’existe pas et que je donne aux choses en échange du plaisir qu’elles me donnent. Cela ne signifie rien. Pourquoi dis-je donc des choses : elle sont belles ? Oui, même moi, qui ne vis que de vivre, invisibles, viennent me rejoindre les mensonges des hommes devant les choses, devant les choses qui se contentent d’exister. Qu’il est difficile d’être soi et de ne voir que le visible!
XXVII
Seule la nature est divine, et elle n’est pas divine… Si je parle d’elle comme d’un être, c’est que pour parler d’elle j’ai besoin de recourir au langage des hommes qui donne aux choses la personnalité et aux choses impose un nom. Mais les choses sont privées de nom et de personnalité : elles existent, et le ciel est grand et la terre vaste , et notre cœur de la dimension d’un poing fermé… Béni sois-je pour tout ce que je sais. Je me réjouis de tout cela en homme qui sait que le soleil existe.
XXVIII
J’ai lu aujourd’hui près de deux pages du livre d’un poète mystique et j’ai ri comme qui a beaucoup pleuré. Les poètes mystiques sont des philosophes malades, et les philosophes sont des hommes fous. Parce que les poètes disent que les fleurs ont des sensations, que les pierres ont une âme et que les fleuves se pâment au clair de lune. Mais les fleurs, si elles sentaient ,ne seraient pas des fleurs, elles seraient des personnes ; et si les pierres avaient une âme, elles seraient des choses vivantes, et non des pierres ; et si les fleuves se pâmaient au clair de lune, ils seraient des hommes malades. Il faut ignorer ce que sont les fleurs, les pierres et les fleuves, pour parler de leurs sentiments. Parler de l’âme des pierres, des fleurs, des fleuves, c’est parler de soi-même et de ses fausses pensées. Grâce à Dieu les pierres ne sont que des pierres et les fleuves ne sont que des fleuves, et les fleurs tout bonnement des fleurs. Pour moi, j’écris la prose de mes vers et j’en suis tout content, parce que je sais que je comprends la Nature du dehors ; et je ne la comprends pas du dedans parce que la Nature n’a pas de dedans – sans quoi elle ne serait pas la Nature. XXIX Je ne suis pas toujours le même dans mes paroles et dans mes écrits je change, mais je ne change guère. La couleur des fleurs n’est pas la même au soleil que lorsqu’un nuage passe ou que la nuit descend et que les fleurs sont couleur d’ombre. Mais qui regarde bien voit bien que ce sont les mêmes fleurs. Aussi, lorsque j’ai l’air de ne pas être d’accord avec moi-même, que l’on m’observe bien : si j’étais tourné vers la droite, je me suis tourné maintenant vers la gauche, mais je suis toujours moi, debout sur les mêmes pieds – le même toujours, grâces au ciel et à la terre, à mes yeux et à mes oreilles attentifs et à ma claire simplicité d’âme…
XXX
Si l’on veut que j’aie un mysticisme, c’est bien, je l’ai. Je suis mystique, mais seulement avec le corps. Mon âme est simple et ne pense pas. Mon mysticisme est dans le refus de savoir. Il consiste à vivre et à ne pas y penser. J’ignore ce qu’est la Nature : je la chante. Je vis à la crête d’une colline dans une maison blanchie à la chaux et solitaire, et voilà ma définition.
L’on devrait pouvoir à tous poèmes donner ce titre : Raisons de vivre heureux. Pour moi du moins, ceux que j’écris sont chacun comme la note que j’essaie de prendre, lorsque d’une méditation ou d’une contemplation jaillit en mon corps la fusée de quelques mots qui le rafraîchit et le décide à vivre quelques jours encore. Si je pousse plus loin l’analyse, je trouve qu’il n’y a point d’autre raison de vivre que parce qu’il y a d’abord les dons du souvenir, et la faculté de s’arrêter pour jouir du présent, ce qui revient à considérer ce présent comme l’on considère la première fois les souvenirs : c est-à-dire, garder la jouissance présomptive d’une raison à l’état vif ou cru, quand elle vient d’être découverte au milieu des circonstances uniques qui l’entourent à la même seconde. Voilà le mobile qui me fait saisir mon crayon. (Étant entendu que l’on ne désire sans doute conserver une raison que parce qu’elle est pratique, comme un nouvel outil sur notre établi). Et maintenant il me faut dire encore que ce que j’appelle une raison pourra sembler à d’autres une simple description ou relation, ou peinture désintéressée et inutile. Voici comment je me justifierai : Puisque la joie m’est venue par la contemplation, le retour de la joie peut bien m’être donné par la peinture. Ces retours de la joie, ces rafraîchissements à la mémoire des objets de sensations, voilà exactement ce que j’appelle raisons de vivre.
Si je les nomme raisons c’est que ce sont des retours de l’esprit aux choses. Il n’y a que l’esprit pour rafraîchir les choses. Notons d’ailleurs que ces raisons sont justes ou valables seulement si l’esprit retourne aux choses d’une manière acceptable par les choses : quand elles ne sont pas lésées, et pour ainsi dire qu’elles sont décrites de leur propre point de vue.
Mais ceci est un terme, ou une perfection, impossible. Si cela pouvait s’atteindre, chaque poème plairait à tous et à chacun, à tous et à chaque moment comme plaisent et frappent les objets de sensations eux-mêmes. Mais cela ne se peut pas : Il y a toujours du rapport à l’homme… Ce ne sont pas les choses qui parlent entre elles mais les hommes entre eux qui parlent des choses et l’on ne peut aucunement sortir de l’homme.
Du moins, par un pétrissage, un primordial irrespect des mots, etc., devra-t-on donner l’impression d’un nouvel idiome qui produira l’effet de surprise et de nouveauté des objets de sensations eux-mêmes.
C’est ainsi que l’œuvre complète d’un auteur plus tard pourra à son tour être considérée comme une chose. Mais si l’on pensait rigoureusement selon l’idée précédente, il faudrait non point même une rhétorique par auteur mais une rhétorique par poème. Et à notre époque nous voyons des efforts en ce sens (dont les auteurs sont Picasso, Stravinsky, moi-même : et dans chaque auteur une manière par an ou par œuvre).
Le sujet, le poème de chacune de ces périodes correspondant évidemment à l’essentiel de l’homme à chacun de ses âges; comme les successives écorces d’un arbre, se détachant par l’effort naturel de l’arbre à chaque époque.
Francis Ponge
Sur la planche à bascule de notre vie, ce qui rend heureux le matin peut tomber en miettes avant le soir
The Roman Capitol at Dougga. A UNESCO heritage site in Tunisia, North Africa
L’ENFANT DE DOUGGA
La ville de lézards et d’oiseaux, ancienne capitale d’un roi, est, en ce matin d’été, le royaume d’un enfant.
Devant le sanctuaire de Neptune, il devient prêtre; dans le temple de Coelestis, vestale ; aux marches du Capitole, tribun.
Sautillant de dalle en dalle, il traverse le forum, marque le pas sous l’arc de Sévère Alexandre, minuscule Imperator triomphant de sa curiosité.
Au-delà de cette porte inutile, le voici déjà dans l’oliveraie, où il demande à cueillir un rameau chargé de ses fruits ; et la branche en fait, à son insu, le symbole vivant mais contraire de ce qui tua la cité.
Il marche maintenant vers le théâtre, dont il escalade les gradins. De là-haut, le regard gbsse vers la plaine à blé, providence des légions. Un éclat éloigné jaillit sous le soleil: « Soc ou lance? » se demande le voyageur.
A la question silencieuse, l’enfant répond à côté: « Allons-nous-en ; il fait trop chaud ici, et tous les gens sont morts.