
ROUES A AUBE
La fatigue installe la vanne motrice du courant
elle psalmodie le ton rabattu de la voie morne
et ouvre l’écluse du large en étranglant le psaume à la manivelle
Dans les corps appesantis les battements de pieds du fil déplacent l’inerte marigot
le lion mordu par la lionne
éléphante in la défense non passive felouque
L’arc retend la corde de sa mémoire refusant la rancune suicidaire, lâche sa flèche trop longtemps retenue
du passé meurtri par le piétinement sur-place qui foule et jaunit, l’herbe hisse la tête en alpage montant le son des clochettes en feuillets serrés.
Niala-Loisobleu – 8 Mars 2021