PAS ENCORE LA GARE
Une rose, tête lourde, penche au bout de l’allée, des noisettes dans un mouvement frileux se sont regroupées sur le sol, vas savoir pourquoi à ce moment précis je pense au furtif passage de l’écureuil ? Sans doute un manque à l’intérieur annonce-t-il l’automne, ses brouillards aux matins lents à voir clair. Le degré d’humidité tient l’herbe avec un voile dans la voix, il va falloir mettre une écharpe sur le moignon des agapanthes. Contre le mur de la cabane, le râteau ne se défait pas des feuilles, des fois dans la rousse lueur du soleil je me laisse bercer par une envie d’autre chose. Pas vu de signal de fumée monter sur la colline, le cheval est paisible et au repos, il doit courir en dehors d’une ruse indienne. Le chien mâche un bout de l’élastique de la culotte pour sauter que j’avais découpé pour faire un collage. Plus ça va moins il lui reste de tomates.
Tu sors à quelle heure ?
Niala-Loisobleu – 30 Octobre 2019