L’EPOQUE 2019/33 – « TRANSE-MIGRATION I »
Voici « TRANSE-MIGRATION I » le trente-troisième de cette nouvelle Epoque 2019 avec Barbara Auzou.
C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires.
L’EPOQUE 2019/ 33
TRANSE-MIGRATION I
Acrylique s/toile
116×81
NIALA
Au bout de notre peine escarpée
Aurions-nous un seul instant pensé
Trouver une maison qui nous dise oui aussi passionnément
Qui épouse à la fois l’écriture du vent
Et copie la tendre calligraphie des oiseaux?
D’où venions-nous avec notre esprit ardent
Et l’impulsion de la vérité qu’on portait à même le dos
Pour que notre silence habité
Cause à ce point l’étonnement
Et que la charge espiègle de notre sang
Tout entière se répande dans les vignes?
Dans les feuilles le réseau de nos nerfs comme une insigne
Ploie de longues arcades qui font les printemps
Dans le regard clair des enfants
À qui nous parlons par habitude la douce langue maternelle
Gonflée au buste d’un suc abondant
La gitane de nos matins aux bracelets énergiques
Leur souffle en secret quelque chiffre magique
Menant au sanctuaire d’une vaste quiétude
Initiée et vierge comme une marelle
Barbara Auzou
Quand cette vie fut elle notre en vérité quand nous croyions à la sagesse et à l’expérience et que nous ne nous privions pas de les professer?
Il y a dans la vie éphémère du bougainvillier que le soleil abat d’un simple coup d’aile bien plus de ténacité à pactiser bon gré avec ce qui est…
Une maison qui dit oui aussi passionnément ne s’offre pas deux fois et plus que toute autre maison elle mérite des soins assidus pour ne pas être assiégée mais entièrement habitée, Mon..
Merci pour…
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Sol y sombra
l’if garde l’intime conviction cachée
au frais des murs de pierres sèches débordantes d’émotion
tant varie le temps que l’oiseau tâte à bleu avant envol
Faire oh je le jure comme fer
cette chair à peau vive est tous les mots à ailes seule
Le coteau près du chais tire la hotte
le cheval aidant des reins
La mer sale les rangs de vignes, un bateau pour l’Atlantide donnant des cours de plongée
je n’ai plus qu’à boire au tuba
comme rue Bonaparte quand la scoumoune se mettait sur le porche de l’Ecole pour avoir trop croisé les Maudits en chemin
Transe-Migration1
rien de moins sûr pour le 2
la barque se fait lourde…
N-L
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La maison fait la belle
Profitant de l’espace qui l’entoure,
Pour se rendre accueillante,
Pour attirer les passants.
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Pas sang ton chemin
de faire
Les pas sans, ma foi…
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LA PORTE
Non, n’ouvre pas cette porte.
Ca donne sur l’océan…
Ca donne sur des cloportes…
Pas compris ?
Sur le néant !
Après ça. c’est difficile
D’aller vivoter,
Cécile,
C’est difficile,
Zaza.
De vivoter après ça.
Disons qu’on a des raisons
De froid, de vent, de tonnerre.
N’ouvre pas. disons, disons
Que c’est pour les courants d’air.
Au bonheur des maisonnées,
Il faut des portes fermées, –
Tralalire et troundelaire -D’ailleurs l’usine a sifflé.
Il est grand temps d’y aller.
Prends bien la porte ordinaire !
Géo Norge
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En droite ligne de l’ « Usage de la complétude »… Tout ici n’est qu’ordre et beauté, luxe de la Lumière, calme de l’agencement des carrés de vigne, et volupté de l’accord amoureux
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Merci Eva, ton commentaire est un sourire tremblant…
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Ton ressenti épouse la voie suivie sous un ciel de plomb qui oppose à respirer, mais ne parvient pas malgré son harcèlement à boucher la voix,.
J’ai besoin du concours de Char pour m’opposer aux démonstrations militaires qui défilent pour une monarchie sous-couvert de fête républicaine.
Merci Eva, je t’embrasse…
AFIN QU’IL N’Y SOIT RIEN CHANGÉ
Tiens mes mains intendantes, gravis l’échelle noire, ô dévouée ; la volupté des graines fume, les villes sont fer et causerie lointaine.
Notre désir retirait à la mer sa robe chaude avant de nager sur son cœur.
Dans la luzerne de ta voix tournois d’oiseaux chassent soucis de sécheresse.
Quand deviendront guides les sables balafrés issus des lents charrois de la terre, le calme approchera de notre espace clos.
La quantité de fragments me déchire.
Et debout se tient la torture.
Le ciel n’est plus aussi jaune, le soleil aussi bleu.
L’étoile furtive de la pluie s’annonce.
Frère, silex fidèle, ton joug s’est fendu.
L’entente a jailli de tes épaules.
Beauté, je me porte à ta rencontre dans la solitude du froid.
Ta lampe est rose, le vent brille.
Le seuil du soir se creuse.
J’ai, captif, épousé le ralenti du lierre à l’assaut de la pierre de l’éternité.
«Je t’aime », répète le vent à tout ce qu’il fait vivre.
Je t’aime et tu vis en moi.
René Char
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« ……… l’écriture du vent et la tendre Calligraphie des oiseaux «
c’est bien là une maison où l’énergie circule bien , en effet pas besoin de maître à penser…. . …Dans cette maison les lumières des nuits blanches jouent de la musique, les murs se regardent dans le lent passage des jours , le rêve descend les marches du temps,
et le verbe vient doucement caresser la mémoire nue des poètes
Même les critiques prennent leur temps pour revenir de leur banlieue de l’absence …..
Merci à tous les deux pour cette nouvelle pierre ….. .
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L’énergie plonge dans la clarté des mots en vue de cette destination désirée.
On entend passer les étages au frappé des talons.
Sans retenir son souffle la couleur grimpe le mamelon au décolleté de l’horizon…
Quel plaisir ton retour de banlieue. Merci Jane, je t’embrasse…
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