COUP L’HEUR DE 18H53
Penchée d’une écriture soudaine, l’italique fait quiproquo, sous le maroquin du bureau le tiroir coince, l’encrier rapporté d’une chine en vide-grenier, réservoir double, union de couleur pour l’équité fâche le rapport, en hausse du ton qui monte de la plume du sergent-major. Le nounours laissé sur le canapé sent sa gorge se coincer, les serins eux ne peuvent rien dire on a pas d’oiseaux en cage. En revanche par la fenêtre fermée des bruits qui raclent la gorge des moulures entrent plus vindicatifs que la cause le justifie. Il devient sensiblement lisible que l’émotion s’est trompée d’aiguillage dans la ligne droite. On peut se détourner ou l’être, c’est selon le mode-réception choisi ou mis par défaut. Sur une station de c’qui compte le remonte-siège va tranquille, l’avalanche est pas dans le morceau accompagnateur. Quand même en quelque part Eole a reçu un avis de tempête. Ô mon Toi tiens, l’antenne à genoux supplie ne me quitte pas. Du besoin de reconnaissance légitime s’impose un changement de non en en vie de oui. Monte-moi en l’air, m’aime nom en passeport, les côtes du lointain à toucher. Cet inutile monde montre son besoin de faire. Comme si bâtir avait ce fond d’Art initial que les barres de banlieue ont piétiné. Sur ce ban remontent des paroles du soir où la lune promettait
-De ma poitrine tu extrais le granulat qui bétonne le liant d’une construction dans l’âme. Près de ce bord de mer qui nous porte à découvrir, lentement nous sommes partis ramassant les coquillages comme sentant une différence égale à les tenir en main, chaque coquille vide sous le morceau de bois flotté échoué là, refoulant l’idée de hasard au profit du signe révélateur, toute cette vibration ça ne peut pas venir d’autre chose que d’une naissance future. Tu voudrais ?
-Oh oui justement rien que ce que j’ai refusé.
-Alors cette lourdeur en constant développement de ta poitrine ça serait…
La vue dans son changement soudain mit le volume dans la couleur de sa perspective. La mer se fit anse. Le flot transparent. Le vent porteur. Les mouches passèrent sur un autre fromage, comme si la pâte en sortant de sous la cloche construisait des mains jointes.
Cette lourdeur de jambes montre la réalité d’une injustice désavouée.
La lune se prépare à changer de robe.
Elle n’est pas menteuse
Le ban du seoir maintient l’assise, à quai le bateau chauffe la voile, sur le pont les deux rives sont jointes. Sur les docks , l’estuaire ouvre sur l’océan, détachés de leurs vergers les fruits lourds de la vie gardent leurs aléas, comme un noyau qui porte à planter dans les rides, paumes jointes, pour la bolée.
Niala-Loisobleu – 4 Mars 2019
Je te ferai don de mes pommes qui feront seule la robe de mariée
Mes simples champs d’herbes seront nos oreillers
Et les arbres rentreront au port, enfin sous le cri mat de l’oiseau
De quoi pourront-ils avoir peur alors puisque c’est la maison?
Touche-moi la joue au détour d’une allée pour y lire ma décision
Et la beauté violente de la fleur de saison..
Alors la mer se souviendra longtemps du battements ravis de nos jambes
Vers l’évidence…
On rira du bleu à nos fronts…
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En se joignant serrées
De nos paumes
Un jus ambré
Scella son silence
De cire cachetée….
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Serrement de l’âme
Autour de la chair
Très haut criées
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ODE A LA MER
Ici dans l’île
la mer
et quelle étendue!
sort hors de soi
à chaque instant,
en disant oui, en disant non,
non et non et non,
en disant oui, en bleu,
en écume, en galop,
en disant non, et non.
Elle ne peut rester tranquille,
je me nomme la mer, répète-t-elle
en frappant une pierre
sans arriver à la convaincre,
alors
avec sept langues vertes
de sept chiens verts,
de sept tigres verts,
de sept mers vertes,
elle la parcourt, l’embrasse,
l’humidifie
et elle se frappe la poitrine
en répétant son nom….
Pablo Neruda
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Que jamais on ne dise
Que ce n’est pas la poésie
Qui a eu l’heureuse idée de nous réunir…
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L’impudent est aux ah gais…
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Un jour qu’une longue fatigue éveillera, à l’instant du coq, les étoiles feront comme une traînée blanche depuis tes cheveux jusqu’au pied du lit de ton oui…
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Elle avait dans ses yeux la rosée des larmes, merci ma Julie.
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