
J’AI LA MAIN
PRISE DANS TON ANNEAU
La sortie du village monte vers l’arbre qui cache l’église
on peut sentir le courant de la pulpe des fruits au fur et à mesure qu’on avance dans la côte
chaque seconde le noyau palpite en formant l’amande
un chanvrier de corderie tresse avant même que la corde ait été déclarée mesure du bois mais avec une arrière-pensée dans l’herminette pour la colonne vertébrale de la coque
comme un col fourré une chaleur de brouillard écharpe la rivière
de cols-verts
Assis en tailleur je surprends la troisième dimension en voyant balancer la lourdeur de tes seins de profil
sur le haut du piano les branches des candélabres portent des tempos de flammes
au moment où ta jambe est sortie nue dans le glissement du barrio la fumée des cigarillos gominait les tangos, au matin sur le pas de porte de la milonga passaient des marins en partance d’autres pores encore sur la peau, le sac promené comme un chien et l’haleine lourde pleine-lune
J’ai la main prise
Ta robe a glissé, je perds la boule, l’accordéon ronfle. A part toi vibrante, aucune présence ne demeure mis à part la cendre éteinte, les verres et bouteilles vides sur les tables
Niala-Loisobleu – 14/02/19
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