La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Le bleu pâlit, touche la cuisse, plus vif entre la jambe et la hanche.
Entre les seins, le bleu exulte; autour des seins, je le vois grossir, enfler comme une bonne bête à dieu.
Le voici jeté sur la vitre où la tête apparaissait.
Quelle hécatombe bleue!
Quels bleus dégâts, quelles scissions parmi tant de franchises !
De haut en bas, la limite est tracée, rapace, chenille bleue, pour assouvir le papier, l’œil élu.
Du temps où le bleu était pur, dirons-nous désormais.
Un gris léger touche le regard, lui donne un poids de navire ou de fruit.
Que sais-je de ce que je devine?
Que sais-je du goémon, de l’écrasement que les jambes cachent?
Entre les jambes déferle l’innocence.
Et je comprends de moins en moins la lutte infirme du corps avec lui-même, la sagaie sous le crachat toujours bleu de la vie.
Les jambes en haleine, le papier les a nourries.
Léger.
J’ai.
Dans les mains, le vin caresse les veines.
Grumeaux de rouge en relief sur cet épais papier où tu passes ta vie.
L’haleine à givre est en voie de disparition.
Ils sont assis, remuent à peine, sont ensemble, assis dans leurs jambes, et leurs corps sont piqués de rouille et de bleu.
Un long bras descend vers la jambe où nul sexe n’entretient l’illusion.
Entorses et blessures, coups de toutes sortes, visages mangés de brouillard bleu montrent bien qu’ils peuvent à peine répondre aux questions sans ronces, aux questions les plus
simples.
Le col d’Izoard est situé dans les Hautes-Alpes, au nord-ouest du massif du Queyras, à 2 361 m d’altitude…Son versant Sud, zone extrêmement rocailleuse appelée le passage de la Casse Déserte, en a fait sa légende….
Bienvenu au versant sud, mon Alain…
En corps-lyre….
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LYRE. LIRE
Le bleu pâlit, touche la cuisse, plus vif entre la jambe et la hanche.
Entre les seins, le bleu exulte; autour des seins, je le vois grossir, enfler comme une bonne bête à dieu.
Le voici jeté sur la vitre où la tête apparaissait.
Quelle hécatombe bleue!
Quels bleus dégâts, quelles scissions parmi tant de franchises !
De haut en bas, la limite est tracée, rapace, chenille bleue, pour assouvir le papier, l’œil élu.
Du temps où le bleu était pur, dirons-nous désormais.
Un gris léger touche le regard, lui donne un poids de navire ou de fruit.
Que sais-je de ce que je devine?
Que sais-je du goémon, de l’écrasement que les jambes cachent?
Entre les jambes déferle l’innocence.
Et je comprends de moins en moins la lutte infirme du corps avec lui-même, la sagaie sous le crachat toujours bleu de la vie.
Les jambes en haleine, le papier les a nourries.
Léger.
J’ai.
Dans les mains, le vin caresse les veines.
Grumeaux de rouge en relief sur cet épais papier où tu passes ta vie.
L’haleine à givre est en voie de disparition.
Ils sont assis, remuent à peine, sont ensemble, assis dans leurs jambes, et leurs corps sont piqués de rouille et de bleu.
Un long bras descend vers la jambe où nul sexe n’entretient l’illusion.
Entorses et blessures, coups de toutes sortes, visages mangés de brouillard bleu montrent bien qu’ils peuvent à peine répondre aux questions sans ronces, aux questions les plus
simples.
Jacques Izoard
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Le col d’Izoard est situé dans les Hautes-Alpes, au nord-ouest du massif du Queyras, à 2 361 m d’altitude…Son versant Sud, zone extrêmement rocailleuse appelée le passage de la Casse Déserte, en a fait sa légende….
Bienvenu au versant sud, mon Alain…
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Merci Niala,
Une autre découverte poétique pour moi.
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Haute
Posée au-dessus du bavardage comme le seul regard qui ouvre, Julie
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Merci mes à Nous…
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