MON DESTIN
Mon destin, c’est l’effort de chaque nuit vers moi-même,
c’est le retour au cœur, à pas lents, le long des villes asservies à la bureaucratie du mystère.
Que m’importe d’être né, d’être mort,
d’avoir cent ans de cheveux, des dispositions pour la marine marchande, un mètre d’esprit de contradiction et des femmes fidèles
dans les lits des autres ? Que m’importe d’avoir ma place retenue d’avance sur ce monde que je connais pour l’avoir fait ?
Je suis de ceux qui sèment le destin, qui ont découvert le vestiaire
avant de se risquer en pleine vie. Je suis arrivé tout nu,
sans tatouages cosmiques. Le doux géant qui me tracasse
quand je me sens encore désossé par le sommeil,
c’est l’Univers que je me suis créé, qui me tient chaud en rêve.
Et si je meurs demain, ce sera d’une attaque de désobéissance.
Léon-Paul Fargue (Horoscope, Gallimard)
L’enfant dormeur traverse la clairière d’un rêve
Il entre dans le mien, songe affluent d’un songe
Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer?
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A l’heure qu’il est la mer c’est elle qui se rapproche poussée par un vent tempétueux. Je resserre les lacets du corset de la clairière, la fontaine en son centre conviendra mieux pour la nage à l’abri. J’y songe les maillots ont été arrachés du fil par la bourrasque…
Merci ma Barbara.
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Sais pas si j’ai le corps sage qu’il faut pour les lacets
J’ai peur de l’amer et les poissons de mon ventre
me montent à la gorge…
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L’amer se tient de boue sur ses pâtes arrières, à la claire verdis comme l’huître qui s’ouvre…
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Oh Des efforts en corps…
Je suis la nageuse d’un seul….
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DANS LA CÉSURE DE TES POÈMES
(extrait)
à Béatrice Douvre
Toujours veille derrière toi une ample mélodie tissée
de mille voix.
Rilke
Pure saisie de l’absolu
Ta parole précaire
Ton âme incandescente
Dans ce peu de nuit
Pour capturer tes nuages
L’effroi de l’enfance
De ses couleurs insensées
De son écume sauvage
De sa rumeur douloureuse
L’effroi de l’enfance
Se griffe
Dans la chair nacrée
De ta poésie constellée
De si hautes larmes
S’ouvrant à tous vents
Allégés assoiffés illuminés
De terre de mer de ciel
Pure dessaisie de l’éphémère
Si intense si instante
Ta musique d’éternité
[…]
Muriel Stuckel,
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Ces mots d’hommage absolu me laisse sans voix…La poésie serait capable de ça , oui, je le crois…
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La poésie dépasse ce monde en volant au-dessus du milieu dans lequel il se noie…
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oui
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C’est sans appel et sans compromis ma Barbara…
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Oui. Je le sais.Je brosse mes plumes pour avoir la capacité à…
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No problème…
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