DERRIERE LA PORTE VERTE
J’ai remonté à ça voir
alors que tu avais l’orteil à tremper dans la traversée par le gué.
Parvenu à la fosse poplitée ton sursaut m’éclaira.
Je voulais mieux que souvenir, initier. Trouver derrière pour devant
en te découvrant au premier âge avant que disparaisse l’estran d’avant marée-haute.
Entre les stèles à la diagonale du clocher où l’aïeule à la corde sonnait, j’ai reconnu la respiration de ton derme nu, rien d’herbe pour le ralentir, rien de caillou pour le bloquer, tout était à ouvrir.
Quand je marche au coeur de la forêt des mystères, un arbre est toujours au Centre, pour marquer de sa colonne la destinée du premier pas. Le juvénile d’une tes mèches fait étendard., pendant qu’un orchestre barbare se remet à la chanson douce.
Au bout de la flèche vibre le ruban de l’arc de ton balancement.
Niala-Loisobleu – 6 Novembre 2018