LA MAISON QUI S’APPRÊTE
C’est un chantier silencieux et louable
qui se bâtit en coulisse
et dans la régulière scansion
de la maison qui s’apprête,
bât le pouls en excès raisonnable
et sans malice
sur des viscères au diapason
et au secret de ce qui se projette.
Vecteurs de ventres vierges
à contrer les errances revenues
de leurs prisons successives,
les corps ploient comme des arbres ivres
de soleil aux artères traversées d’expérience.
Au bout de la route effacée
reverdit le terrain de l’enfance
regagné pas à pas sur l’ignorance
à qui l’on a donné un nom.
Et on reste là à écouter
le rouge battement
d’une terre qui donne raison.
Barbara Auzou
La Maison Qui S’apprête – Niala – 2018 – Acrylique s/ toile. 61×46
Cette maison-là se construit avec des matériaux de chair et de sang, et c’est ce qui fait son âme…Ce tableau est l’évidente continuité de « Pouls »…
Et comme je te dis merci mon Alain…
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C’est Pouls toi qu’elle se bat t’y tant ma Barbara, merci un vrai bonheur !!!
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il y fait frais quand il fait chaud et chaud quand il fait froid…Que demander de plus?
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Adapte à t’heur uni vers celle dis donc que cette maison…
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Tout à shorty c’est mieux que dit semblables…
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Bon Jour Pauline, une maison ça prête à fonder..
Merci.
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De marées lointaines me viennent des senteurs poivrées, épices de noeuds marins carguant la toile, pas celle de l’autre la tienne ma Barbara, en ce jour qui marque par sa fin le début du voyage qui ne s’envoie pas de cartes postales en donnant la venue de la lune en sa chambre. Intime léchant le mur pour en laisser passer l’air…
INTIMITÉ
C’est l’heure de la rentrée des vignes et des abreuvoirs, l’heure dernière. Les puits sont vides, et il y a une fourrure de tourterelles au bord des hangars, un liséré de
satin comme une neige rouge aux très anciens costumes qui se penchent aux croisées, sous ces nuques d’oiseaux de proie — sous les porches battants passent des vents
étrangers, qui sentent les chaumes et les palmes — les chars s’encapu-chonnent — on a froid ici — des odeurs creusent des faims étranges sous les tilleuls et les
abeilles, des pains dorés fléchissent les tables de la cuisine. On entend des clameurs et des appels très tard, du côté des clairières rouges, au large de la
maison vide où chante la bouilloire oubliée sur les braises calmes. Le sommeil des persiennes sur l’aquarium de la chambre basse ranime doucement le globe aux fleurs d’orange comme un
œuf nocturne au creux des chaumes, la main qui tisonne le loquet de fer, l’horloge qui éclabousse l’enclume du silence. Le marécage et le clair de lune brouillé des
étables festonnent la nuit fleurie qui monte du creux des armoires, le parfum de grotte et de suaire moisi, le terrier rèche du lit de ménage, la nudité mystique de
l’épouse auprès du lis consolateur des nuits noires.
Julien Gracq
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Mes murs me parlent bleu à l’oreille…Je jugerais qu’ils se rapprochent sensiblement de nuit en nuit comme berceaux d’épaules…
Merci à toi mon Alain…
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Berce ô des pôles… pour le cou le lobe en vibre tellement que ricoche à plaine dans…la petite lumière des grands espaces borde loin la passe. Les bons restes de Corbières développent leur protection sacrée au grand dam d’un flore artificielle. Les pierres alors unissent leur pouvoir sans limitation territoriale. Assise sur le tapis faisant la Manche je te suis toute écoute au Pertuis, les guitares ont la mémoire fine…
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