COIN PERDU
Un coin enfoncé dans son absence
pourrit
tout gelé
même en corps attaché à sa branche
N-L – 11 Juin 2018
Un coin enfoncé dans son absence
pourrit
tout gelé
même en corps attaché à sa branche
N-L – 11 Juin 2018
Bien sûr qu’il fallut en découdre
Avec le ciel et ses doigts de grand ordonnateur
Pour laisser l’âme étale souffler les heures
Inconnues des pendules.
Ô la très raisonnable démesure
De rites, de bouquets offerts,
De fruits mûrs lavés à grande eau
Et de seconde peau à l’allée jardinière
Mâchée de menthes sauvages.
Des légendes lacustres glissaient à la chevelure du large
En corps dépliés et ensoleillés d’existence,
Chevaux avides de présence
Accompagnant le temps qui passe au sable du pied nu.
Au réverbère de ses renaissances,
L’enfant s’endormait au ballon du soleil
Epousant son arrondi intime
Et il lui donnait des noms maritimes
Qu’il accrochait comme des drapeaux d’envie
Sur chacun des pilotis
De la maison d’Ô.
Barbara Auzou
La Maison d’Ô – 2018 – Niala – Acrylique s/toile 65×54
Je devais rêver, les mains à cueillir des douceurs de peau, corps laissé à la paisible sensation horizontale du liquide
soudain des craquements explosifs
le ciel s’alluma de zébrures électriques
l’orage en son et lumière venait de tirer le rideau de nuit pour mettre le jardin sur la scène d’un faux jour
Tout s’est dressé à la verticale la rivière a quitté le sol pour ne plus faire qu’un avec le ciel déversoir
En allant ouvrir l’atelier j’ai découvert le tapis en crue. Un vieux cauchemar resurgit…
Niala-Loisobleu – 11 Juin 2018