Mois : avril 2018
LIN DIT
LIN DIT
A l’échappée de ta hanche, la contrescarpe de maisons blanches borde à flanc le parapet à l’aire panoramique où ta nudité libère la clarté de ton intention.
Ce qui n’était que poussière est retombé dans la gueule d’un vent voyeur d’à venir.
Tremblement qui fend le jet de la branche au claquement de coque. Le noyau visiblement charnu bave de la couleur du suc. Pulpeuse déclaration faite, les abeilles rapporteront le présent à leur reine
Déjà un verger avance sa promesse à la coupe des paumes tendue. Le soleil dissout l’ombre qui borde le chemin.
Niala-Loisobleu – 30/04/18
Je ferme les paupières, Yannis Ritsos Suggestion : Regarde au loin, Yannis Ritsos
Au puits allé
Au puits allé
Alors que tremblant d’un baiser fortement sorti de mon âme, je regarde le bruit du vol d’un couple d’amoureux n’en faisant en corps qu’un seul.
L’arc d’un ciel se partage entre plusieurs hésitations, décidé j’ouvre côté jardin
Un bond de bras de tiges roides dans leurs bottes me saute
je suis pris
ah
de par tout
j’exulte
secoué
comme à la gaule quand on va au noyer porter secours
L’Atelier rit à gorge déployé, coiffé de la petite-culotte que le vent en la décrochant de l’accorde à linge, lui a bonneté jusque sous les oreilles
quelle traversée
les cathares m’ont ensorcellés
j’ai des visions de feu intérieur
il fallait bien qu’on me brûle, avec des idées pareilles, je subversive les limites du politiquement correct
A-t-on jamais vu un oiseau oser se montrer sans plumes pour prouver qu’il est bien androgyne ?
Niala-Loisobleu – 30 Avril 2018
Les clapotis dans le soir, Yannis Ritsos
D’une montagne, effacé semblait.-il
Dans un silence retenu en closerie des lèvres
un trait de vol effacé
se délita petit a petit de la pierre dressée
Bruissement soudain, le livre s’ouvre, les mots éclusent l’enfoui en surface
Que de fruits en grappes font poitrine !
N-L – 29/04/18
ENTRELACS
ENTRELACS
C’est un Dimanche, encore matinal
un volet ouvert donne un peu d’oiseau libre
S’envolent des serments de mains
Sur l’appui de fenêtre où des géraniums, fût un temps, sont venus s’asseoir, une terre cuite rêve de figures indiennes qu’elle a en tête. La Plaza de la Constitucion « Zocalo » de Mexico, sort d’un voyage, la cathédrale Métropolitaine de la Très Sainte Vierge Marie se fait diffuse entre le bruit de la circulation et les effets de la pollution. Ses pierres grises s’étalent sur les cinq nefs et les 16 chapelles latérales, comme pour évangéliser l’ancien Templo Mayor que les Aztèques avaient érigés là en l’honneur de leur dieu Xipe. combattu par Cortès, le conquistador exécuteur. La guitare est restée allongée sur le hamac. Elle se balance sur une aventure de révolution solaire. L’eau chante dans la fontaine et perle sur le buste de la cruche.
Tes seins ruissellent.
Alors que tes pieds nus ont laissé leur marque sur mon corps quand tu m’as traversé de ta lettre écrite sur papier. J’ai vu un peu de blanc dépasser de ton sac à main pendant que tu tournais le mouton dans le tagine. Etrange et envoûtant assemblage de parfums.
Le chien est resté calme pendant que tu trempais ton doigt dans ton petit-déjeuner.
Il sait qu’il faut te laisser seule. Un rite est un rite.
La radio s’est tue quand le cheval est entré dans la cuisine pour se mettre au piano. Un jour de belle mer faut croire que ça l’inspire à voir comme il donne de la voix. Sur la table le couvert s’est mis à applaudir. Il fait un vent qui demande à ouvrir. Les bruits qui se lèvent resteront en dehors de la conversation. Quelque chose d’espéré prend forme. Le prochain voyage en attisera les besoins.
La guitare vient démettre un son.
Du tableua la montagne accouche, tu souris. Ces couleurs ont quelque chose d’une robe de Frida. Sans le corset. Elle s’est déplissée des douleurs, en passant par le pays occitan un jour de Juillet tout proche; que l’humide de la pierre allait poser pour la première fois sur le départ de la flèche.
Niala-Loisobleu – 29 Avril 2018
Conte d’un poète barbu, René Depestre
Déclarer son nom, René Char
LA BOÎTE A L’ÊTRE 38 – LA VRAIE COULEUR DU ROSE EST-ELLE FANEE ?
LA BOÎTE A L’ÊTRE 38 –
LA VRAIE COULEUR DU ROSE EST-ELLE FANEE ?
Amniotique croisière
spéléologique randonnée
Lascaux genèse ses tisons
pour bruler l’angoisse de vivre
La main boussole en se cognant au ciel éteint
le pied butte
dans la motte prise aux ongles
l’ocre mâche une intestine encre à dire
les vibrations sorties du feu enfoui épèlent la lumière
en tordant le ventre d’un noeud d’aime
Vers où vais-je ?
Je te reconnais caillou à aiguiser
Qui es-tu toi rose plafond bas ?
Je rampe
aux lianes du rai qui sourd par la fissure tellurique
Et ce bruit qui marche en faisant trembler l’ombre projetée
animal à dévorer l’espace
j’ai froid
un feu glacé couche à terre
il faut que le pigment efface les rugissants
repousser le néant jusqu’au bord de l’encrier
pour que des yeux les larmes ouvrent les voies d’eau
d’une forme oblongue refermée en bulle
où un cordon se déploie en liaison avec le mystère de la création
A la verticale
les ailes déploient les pierres des oiseaux libres
un lampion déplisse dans le noir
rose accordéon goualant le premier cri
des colibris blancs
Niala-Loisobleu
16 Janvier 2016