MES JETS BLEUS 1
Par résonance charnelle de l’espace ramené sous le pied, le miroir se pave du tain d’un désir à repousser l’angoisse et mord à pleines dents les spectres diurnes et nocturnes des ronciers d’une résignation tarissante qui finit par dévorer le doit faire en bonne conscience
le jour s’arrache
l’arbre a trop d’ombre se nomme
livrant son essence
bouche hurlante
Elle se veut là, Lumière
tranchée palliant aux peurs incendiaires par l’attraction orbitale de l’offrande, ruisselante de sève, à implorer la tige ligneuse en greffe à son porte-écusson
L’oeil brille déjà des sécrétions arborescentes de jeux d’eaux qui convient à se rendre
Je crache à tomber bleu en ton corps, tes venelles devenues mes villages aux maisons blanches ô perchées
Percée, je t’ensouche de cet arbre hors d’âge, cabane d’un oiseau
N-L – 12 Février 2018
Illustrations de Niala – Détails d’ébauches – 12/02/2018
Je n’habitais pas les usines éco-musées, ni les filatures de constats adulte taire, ô le traquenard c’est surprenant qu’en cas d’absence, aussi nager sans moniteur coache autrement la responsabilité dans sa traversée de sa manche…
Merci affranchie.
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Hier je suis resté dans l’extase de la rencontre lorsqu’elle n’a d’autre que l’extraordinaire en simple apparence. Quelle belle promenade, un dimanche plein d saveurs par l’Apollinaire que tu avais posé à ta fenêtre, Barbara..Aussi en réponse à ton battement d’aile, je t’offre cette réponse:
LA JOLIE ROUSSE
Me voici devant tous un homme plein de sens
Connaissant la vie et de la mort ce qu’un vivant peut connaître
Ayant éprouvé les douleurs et les joies de l’amour
Ayant su quelquefois imposer ses idées
Connaissant plusieurs langages
Ayant pas mal voyagé
Ayant vu la guerre dans l’Artillerie et l’Infanterie
Blessé à la tête trépané sous le chloroforme
Ayant perdu ses meilleurs amis dans l’effroyable lutte
Je sais d’ancien et de nouveau autant qu’un homme seul pourrait des deux savoir
Et sans m’inquiéter aujourd’hui de cette guerre
Entre nous et pour nous mes amis
Je juge cette longue querelle de la tradition et de l’invention
De l’Ordre et de l’Aventure
Vous dont la bouche est faite à l’image de celle de
Dieu
Bouche qui est l’ordre même
Soyez indulgents quand vous nous comparez
A ceux qui furent la perfection de l’ordre
Nous qui quêtons partout l’aventure
Nous ne sommes pas vos ennemis
Nous voulons vous donner de vastes et d’étranges
domaines
Où le mystère en fleurs s’offre à qui veut le cueillir
Il y a là des feux nouveaux des couleurs jamais vues
Mille phantasmes impondérables
Auxquels il faut donner de la réalité
Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout
se tait
Il y a aussi le temps qu’on peut chasser ou faire revenir
Pitié pour nous qui combattons toujours aux frontières
De l’illimité et de l’avenir
Pitié pour nos erreurs pitié pour nos péchés
Voici que vient l’été la saison violente
Et ma jeunesse est morte ainsi que le printemps
O
Soleil c’est le temps de la
Raison ardente
Et j’attends
Pour la suivre toujours la forme noble et douce
Qu’elle prend afin que je l’aime seulement
Elle vient et m’attire ainsi qu’un fer l’aimant
Elle a l’aspect charmant
D’une adorable rousse
Ses cheveux sont d’or on dirait
Un bel éclair qui durerait
Ou ces flammes qui se pavanent
Dans les roses-thé qui se fanent
Mais riez riez de moi
Hommes de partout surtout gens d’ici
Car il y a tant de choses que je n’ose vous dire
Tant de choses que vous ne me laisseriez pas dire
Ayez pitié de moi
Amour
Guillaume Apollinaire
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Merci…
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joli ce poème je ne m’en souvenais plus merci l’oiseau…encore un peu de bleu à ta plume elle s’envolera très haut:)
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Les doigts devenus bouche parlent, l’ongle ponctue…
Merci Boris.
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A bord du silence passent les ultra-sons du bleu sur un air de cétacé.
Merci iotop.
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Merci beatricelise.
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Merci miomodus.
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