L’Espoir
Un moment pour rêver d’herbe
sans les pieds sur le tapis de ciment froid
Quand l’épicier de chine klaxonnera
fais-moi penser à lui prendre notre part de soleil frais il reste une grande part de lune
Ensuite nous irons marcher
sans papier-glacé dans les eaux chaudes du berceau à voiles
Tu as les cils qui frémissent que je crois sentir le parfum des baies libres sans les longs couloirs aux barreaux des fenêtres
Bleu comme seule tu repeints quand sans le vouloir
là où il devait y avoir des mouettes s’est posée une épave de tristesse
Je remonte la vague des sillons la trotteuse court à l’eau pleine d’entrain
j’embrasse l’à venir à deux mains sur les fesses infantiles d’un nuage
en remontant un à un par les trous de ta nuisette l’intérieur de ta peau pour conter notre histoire au son de la respiration pulmonaire du carton perforé de l’orgue de notre manège de chevaux-de-bois
L’espoir n’a que Nous pour Auteur
Niala-Loisobleu
19 Novembre 2014