BOHEMIENS EN VOYAGE
Dédicace à Idéelle
Au bois taillé des crayons de couleur tu fais ce qu’il te plaît au nom d’une liberté que tu as construite en tribu au coeur du racisme. Bohémien, tu ne te maquille pas d’aimer. Un trait noir épile côté face tes mouvements ascensionnels d’une haine ancestrale qui te poursuit en deux parties inégales. Parti du désert du Thar dans le Rajasthan, il y a des millénaires, tu seras toujours un errant.
Pour dételer ton cheval tu dois franchir le gendarme
En rase campagne les pierres ont besoin de la barbe de l’herbe sous les caresses du soleil se levant à rosée. Prise au seuil de ta roulotte, la grosse pierre barre toujours le cadre de l’huis par où mettre le couvert. Les enfants avalent la poussière en gardant les dents blanches des chiens qui mordent la vie. Cette lumière qui monte au-dessus des plus fortes rampes, ces matins sans dates, soulève les longues jupes des femmes par les cordes des guitares.
Dormir la lune dans un oeil et le soleil dans l’autre
Un amour dans la bouche un bel oiseau dans les cheveux
Parée comme les champs les bois les routes et la mer
Belle et parée comme le tour du monde
Puis à travers le paysage
Parmi les branches de fumée et tous les fruits du vent
Jambes de pierre aux bas de sable
Prise à la taille à tous les muscles de rivière
Et le dernier souci sur un visage transformé.
Paul Eluard
Dressés un à un aux fondations du ciel, tu repousses les murs à se toucher des quatre éléments, réunis au sein des quatre saisons dans un roulement de vouloirs plus coriaces que la loi du plus fort.
Attelé à quatre chevaux ailés, tu as ignoré Pégase, les cordes de l’arc-en-ciel tendues d’humidité accouchant du sel. Aux vagues des Saintes rompant les amarres emprisonnant la voie. Cap du fond de ses cales, le désir d’être érige sa volonté dans l’envol d’un oiseau peignant bleu comme on embrasse de vie. Les feux de ta liberté, Bohémien, brûlent l’indécision des tons rabattus de ces malheureux nantis d’une humanité qui se plaint toujours de toi et de tout.
Niala-Loisobleu – 19 Janvier 2017
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Merci Rocafort.
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Magnifique ! Des mots jusqu’à la peinture !! ❤😘
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J’avais besoin de prendre mes pensées dans les deux oreillettes avant de te répondre, comme j’ai besoin de voir personne d’autre que Toi sur mon vélo quand il fait ses tours de cabane. As-tu remarqué qu’il sent le cheval dans ces cas là ? C’est fou ! Quand j’ai quitté Paris et que je suis venu par ici, il y avait plein d gitans avec des roulottes qui taillaient la route. J’en connais plus qu’un qui est venu se poser devant l’atelier il y a 5 ans. Il fait de l’animation théâtrale pour défendre sa race. C’est beau comme tout se qui touche au Sacré, l’Amour est un acte aux multiples visages. Où par la liberté tout se garde. Je suis bien, je voulais te le dire au moment idoine, le voici. Je t’embrasse de thym, de serpolet, de crottes de lapin, de feu de bois, de pierres levées, de draps qui font l’amour à l’herbe, et Nous dans un vol d’oies sauvages, tendant le coup d’espoir mon Idéelle, Bon Soir !
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Les lignes sont déshameçonnées, dans le premier rang des vagues quelques mulets pointent le nez. Je me retire dans le dernier chant du jour. Demain la route m’emportera à moins qu’elle ne s’arrête au pied du rocher qui, en n’ayant pas coulé, aura empêché le désert de fleurir.
Merci Michèle.
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Quand on s’enfonce dans le chemin du mystère il faut avoir une certaine faculté d’ignorance de la peur qui curieusement vous efface au bénéfice de l’Autre.
Qui es-tu ?
Tu fuis ce que tu es même sans le vouloir
Et tu t’en vas plus loin, hasard de destinée,
T’accomplir à coté de songes piétinés
Sur la route tracée comme un étroit couloir.
Et s’il n’existait pas un seul fil conducteur,
Juste l’improvisé comme des aléas,
Si nos vies, avant tout, ce n’était que cela,
Seulement des hasards au réel castrateur ?
Tu sais peu d’aujourd’hui, au fond ce que tu es
Tu peux compter tes dons juste avec une main
Mais que sais-tu de toi installé en demain
Quand tu eus tant d’espoirs que la vie a tués ?
Passe mon ombre passe à coté de mes rêves
Prends et perds tes contours en passant au soleil,
Car c’est vivre cela et c’est presque pareil
Que mourir et renaître à la nuit qui s’achève.
-« Je suis moi, je suis moi » litanies qu’on se sert
Car la nécessité de t’affirmer pour être
Demeure au fond de toi, demeure dans ton être
Telle une mélopée pleurée dans le désert.
Tu n’en reviendras pas, va de ce que tu fus,
Tu chercheras en vain tout ce qui vous relie
Cet enfant conscient déjà de ce conflit
Et toi l’homme aujourd’hui, au parcours si confus.
Qu’as-tu choisi de toi qui ne fus que dictée
Même si tu voulais être une poésie ?
Tu crois improviser mais tes mots sont aussi
Ce que d’autres ont dit et que tu as capté.
Ta vie, ta vie c’est ça, une simple rumeur,
Tu n’as rien décidé et pourtant et pourtant,
Tu laisses après toi un rien si important
Et un vide si grand, l’Homme, lorsque tu meurs.
Roger Vidal
Le dessin de cette histoire d’aujourd’hui n’est pas une peinture. Les traits d’encre ont une volonté de transcrire différente de la peinture.Ce soir je me rends compte comme le vide y est. J’ai écrit l’incommunicabilité. L’absence d’aller-retour.
Merci Audrey
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Le spectacle gitan attire un public friand qui ne veut surtout pas connaitre les gens du voyage.
« L’homme n’est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l’égard des autres. Il ne veut donc pas qu’on lui dise la vérité. Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son cœur.
Blaise PASCAL (extrait d’un fragment de ses « Pensées)
Merci Solene
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Je suis très contrarié par ce qui se passe sur WP. au point que ça me gâche le moral, ce qui n’est pas ordinaire chez moi, mais quand trop c’est trop, ne plus être d’humeur à supporter de pas savoir qui a reçu, qui ne sait pas, qui pense que, quoi à côté de la vérité…j’ai envie de mordre, grrrrrrrrrr !
Navré Célestine et merci, ce n’est pas moi qui fais ça…
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Oh mais je sais bien que c’est pas toi.
J’ai mis ton lien sur mon bureau. Comme ça je viendrai voler tes confitures sans la permission de WP.
On n’est jamais mieux servi que par sois m’aime.
Gros bec.
¸¸.•*¨*• ☆
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J’ai demandé des explications aux modérateurs de WP…mais me les fourniront-ils….ça c’est pas gagné…Merci, bec en retour !
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Entre nous, on s’en fout… 😉
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Oh combien tes mots parlent à mon être entier…
Errante au cœur nu…
Folle au milieu des fous…
Blanche au cœur nègre…
Je voyage dans un monde
Qui n’existe que par mon amour fou des étranges…
Je roulotte dans des espaces
À découvrir avec le cœur ❤️
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Des ligaments en torsades d’union
aux échines des chemins herbus
tendus aux cris des reins
attelés aux crépuscules de la raison…
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Dans la plus sombre nuit de mon histoire
perdu
je les ai trouvé
dans les dunes du Roussillon
Terrifié
je demeurais pétrifié
J’ai vu ressurgir le ciel
par leur main
qui m’a tiré du trou
Depuis
je sais lire
le Romancero Gitano
dans le texte…
Merci Affranchie.
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empli de texture … bravo.
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Comme la main calleuse de l’ouvrier, Margot.
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On ne parle que de ce que l’on va faire chez ces gens-là.
Merci Manache.
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Ce que j’ai vécu des bohémiens m’a donné plus que toutes les chansons de cabarets bourgeois…
Merci Gavroche.
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