
FENAISON D’INNOCENCE
Pendues en lambris brumeux
les vieilles chandelles plus de mèche avec hier
cirent la froideur d’un extérieur se tenant bien caché
La charrette a saigné l’herbe tendre
de deux ornières
tirée d’une sève de sanguignon
Vers est rouge
faites vos je
on ne passe plus
Déguisé en art régné
un mille-pattes bleuit l’arcade sans source y est du plus courant
Qu’importe les cris des musettes, les musiques des vins blancs, les vagues en remous de bulles pas pâles, les champêtres matins d’orages crevés au bord d’une éponge à effacer la craie d’un calcaire de tartre à la crème, les foulures de chevilles, les entorses de tenons, la petite mort t’aise à héler le rabot pour tirer la languette de la chevillette qui chérira des membres unanimement unanimes. Manifestement solide air. Une cabane au retrait de l’alinéa, hors marge, la note « Très bien, ne peut mieux faire »
C’est du silence
un immense assemblage
selon que tu seras puits sang ou misérable amant de passage
Coeur croisé
le rouge-gorge
a chanté.
Ah que la lune est belle, vierge de squats indélicats
Vive la marée !
Ma campagne-maritime est à l’amer des navigants
Petit grain bleu-horizon
la pelle ouvre un sillon
pour germer l’innocence ailleurs
qu’au sillon de la fusion sans combinaison
Niala-Loisobleu – 22 Septembre 2016

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