DECHIRURE
Mains sales du temps
chiures de mouches aux carreaux
retiennent l’absence d’horizon
Salut Soutine
comment vas-tu la-haut
mon vieux ChaÏm ?
Qu’en est-il du grouillant comme l’essaim d’une poitrine écorchée
dont t’as éclaboussé le lin blanc
d’un sang de couleurs
qui fout l’expressionnisme en plein dans la gueule
comme un feu des toiles ?
Causes-tu avec les autres ?
Pas n’importe quels autres
tu sais bien, j’veux dire les Ruchains
qu’avec, t’as partagé la peau nue, un mal de vivre
dans un samovar du diable, chaudron de tous les malheurs ?
Non ?
T’es resté introverti
un mutisme paradoxal
n’ayant donné la parole qu’à la violence
des rouges, jaunes, verts, violets, bleus
hurlants de douleur
Le regard planté bien au-delà de la ligne d’horizon
de face éperdu, les mains tordues, tronc aux noeuds de plaie ouverte
enfant-adulte, poupée de son-porcelaine
veiné de carrare violet
épouvantail de la folie
Tu l’as-tu ce paysage de ta vision extrême ?
J’aimerai savoir que tu ne te déchires plus
comme ça quand j’viendrai, tu me feras voir ta constellation des toiles
Je pense beaucoup à vous
les événements en sont cause
Déception ajoutée
rapproche du dégoût du néant.
Niala-Loisobleu
20 Juin 2016
Très beau texte à un peintre majeur, échevelé et crucial.
J’aime l’homme. Et j’aime vos mots pour lui rendre hommage. Et votre tableau aussi.
bref, merci.
J'aimeJ'aime
L’homme qui se bat en sentant combien rasent les ailes des moulins sous les coups d’un vent bas…
Merci Célestine.
J'aimeAimé par 1 personne
Vos commentaires sont des poèmes supplémentaires. j’admire !
J'aimeAimé par 1 personne
La plume trempée
au médium du commentaire
par le réhaut du lien
volatile ne devient
Céleste in se fait lien !
J'aimeAimé par 1 personne
^^
J'aimeAimé par 1 personne
Ce qui reste d’humain, là, accroché au loin
dernier hennissement de Vaugirard
cas hein, cas ah.
rougit d’un sot le trottoir…
Merci Elisa.
J'aimeJ'aime
Qui mieux
et plus fort
qu’un monde réfugié
coincé dans les barbelés
d’une guerre
sociale
politique
industrielle
militaire
que ceux de cette Ecole de Montparnasse
ont pu dire plus ô la volonté d’être de l’Homme ?
Aucun
et reste à présent plus autre chose
que personne
qu’une pierre tombale…
Merci Madame lit.
J'aimeJ'aime
La déchirure
S’est fait ressentir
En écho
Jusque loin
Dans mon cœur 😒
J'aimeJ'aime
Personne en dehors de moi ne peut subir et agir face à cette déchirure. Merci d’y joindre une pensée Natascha.
J'aimeJ'aime
Chaïm Soutine, évidemment ! Un frère de Loisobleu, un compagnon du geste, une empoignade de sensations contre… ou pour….
J'aimeAimé par 1 personne
M’aime après ma mort Chaïm me tordra en corps le ventre, Anne !
J'aimeJ'aime
Songe d’une ville en été
La ville est belle comme une blessure
lumière et mouvement sur l’eau
la ville tangue vers sa destination
comme la proue d’un bateau
sur les quais des hommes marchent
entre les rives,
l’ile est une femme endormie
belle dans sa statue de liberté
Et nous voilà tous deux à cette heure désertée
de la crue, dans la distance limpide du ciel
serrés devant le fleuve, nous attendons
nous voilà évadés de la peur, nous voilà uniques.
la nuit s’empare de nos désirs
de rêves de mouettes et du cri long des bateaux .
depuis la rive nous faisons signe aux mariniers
Leurs mains saisissent les cordes ,
leurs chants portent les voyelles loin
contre le vent, et plantent dans les flots, la parole d’errance.
les voilà brisant l’étreinte du fleuve, tandis que les vagues hantent la mémoire
de poèmes anciens que travaille la mer.
Nicole Barrière
Ainsi la vague nous monte et descend d’un mouvement perpétuel, merci Calamity.
J'aimeJ'aime
Merci beatricelise.
J'aimeJ'aime