Jour : 10 mars 2016
ETUDE DE NU
ETUDE DE NU
En quelque par que tu sois
que tu aïe
ou
que tu heureuse
j’ai le m’aime
partage de ton mal s’il survient
Comme
de la peur
de mourir
autrement
que
dans la joie
de
TOI
Là
Une écriture qui supporte l’infini,
les crevasses qui s’étoilent comme le pollen,
la lecture sans pitié des dieux,
la lecture illettrée du désert.
Une écriture qui résiste
à l’intempérie totale.
Une écriture qui puisse se lire
jusque dans la mort.
Roberto Juarroz
(Onzième poésie verticale).
Trait non retenu, vibrant par delà les ciseaux d’un ballet de diversion, jet spontané mettant l’entorse aux chevilles de l’hésitation, la maintenance du souffle au plein, la crevaison du vide, par l’écorchement de la vibration.
Ma pensée en refuge ne s’est jamais départie de sous tes aisselles. Elle y couve, oiseau marin qui ne sait pas repousser ce qu’il faut d’effort pour aller d’un continent à l’autre. Cruelle escalade. Joie en lumière si confiance en place. Les frottements de l’absence à longueur de temps ayant le même pouvoir d’érosion que la vague journalière.
Respirer son derme dans toutes les positions de la communication, arrime à l’Autre.
Pour tenir promesse ma peau a pris ton grain sur la joue. Bleu je ne te lâche, je te suis, Chevalier tel que tu m’as noué ton écharpe.
Niala-Loisobleu
10 Mars 2016
Demi-mots amers
Demi-mots amers
D’une épave
échouée
de ce qui reste tu
on entend l’erre
de mots aigres-doux
Ah
laisse cabêche
La couleur grattée
des embruns
rentre au cimetière-marin
Des vertèbres d’une charpente
que l’herminette
avait tirée du bois trempé
le je ne pus se draine
de faux-motifs
gangrènent l’étrave
il faut amputer le non-dit
du coquillage muet
Là au bord
avant que la prochaine lune
plante sa serpe
dans le do
qui cérumen le chant du sel
Niala-Loisobleu
10 Février 2016