
Mascaret, laisse les immortelles fleurir aux poutres du plafond
Entre Bois-Plage et La Pallice
Que de vérités me suis-je infligées depuis
Celle d’aimer est de toutes l’épreuve suprême
Bien sûr, seuls ceux qui ne confondent pas prendre et donner pourront comprendre cet impératif
Mais ils seront si peu nombreux que ce sera un repas intime
Tout simple
Sans les grands services et l’orfèvrerie
Mais du bon vin
Du pain plein de mie trouée et de croûte dorée et croustillante
Un fumet de potager
Avec du lard fumé mijotant aux côtés de
Montbéliard et Morteau
t’as voulu voir Vesoul
Mijots préalables
Bouillon de confit d’oie suspendu à la crémaillère de l’âtre
Contre la table de ferme le vélo appuyé à la paille des chaises
Des fleurs plein les rayons et l’accordéon sur le porte-bagage
Le vent par les fenêtres ouvertes gonfle assez les rideaux pour appareiller
Il faut détacher l’encre des mauvais épisodes
Mascaret, laisse les immortelles fleurir aux poutres du plafond
La tromperie est un viol qui salit plus l’âme que le corps
Vite lui refaire ses couleurs et ses transparences
Et chasser l’orgueil qui ne peut qu’inoculer le mal
Le crime ne paie pas il rattrape toujours l’auteur
On a le tant du temps
Ce qui presse c’est de vivre tel
Pur
Innocent
Naïf
Humain
Pour ne pas mourir de contamination
La plage entre Ré et la côte m’a pris par le large
Les bois me portent marées hautes trousse-chemise
Laisse les yeux de tes mains venir me dire le chemin des dunes
Les épaves pétrifiées dorment auprès des gorgones
Tes secrétions à Toi
Mon Aimé petit poisson-volant émergent des zoos
chapeautées de Printemps
Niala-Loisobleu
2 Mars 2016

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