VOYAGE ENTRAIN
Le vague collé à la vitre, mes doigts montent dans l’entrain, je pars pour Toi, là où peu importe tu s’rais, j’ai pas de GPS, sinon j’crois que je me perdrais. T’es dans le couloir appuyée à la barre, petit rat sur ses pointes, sauf que t’attends le fakir et des braises qui vous font pas le sort que les sorcières ont pour destin. Tournes-toi du côté compartiment, on va s’asseoir, j’ai pris le pique-nique dans la malle en osier.
Nappe à carreaux du rouge et du blanc, les coquillages, le Jésus, les paumes frites, un coulant pour l’ô d’heur. Pendant que ça traverse, laisse tomber les voies du saigneur. Eh ma Gosse si que je te dessinai marelle, aimerais-tu m’être ciel ?
Oui l’apporte de son itinéraire c’est pas forcément toujours la bonne correspondance, si te tas gourance, bonjour quand le métro s’arrête pas entre les gares. Un foutu sac à merde que les gares. Avant d’avoir écouté pour comprendre que ceux qui en parlent c’est pas pour ton mal, faut se faire la vitrine plein la gueule.
Tu veux de l’enfance, j’comprends.
Les adultes immatures ça te fout un désordre dans le rêve que tu frôles le vide sans le moindre élastique à portée.
As pu peur, j’suis le plus jeune gosse des vieux qui me restent. Pas le cadeau de ceux qui se préparent à faire la fête, j’ai horreur d’offrir parce que les commerçants ont décidé. Non, j’suis monstrueux, tellement j’ai rien qui me me rattache à cette inhumanité. J’aime dessiner tes traits, te peindre, mettre au dehors ce dedans que personne connaît faute d’avoir eu en vie de le visiter.
Allez viens, en voiture mon Coeur, monte avec ton pélican !
Niala-Loisobleu
15 Décembre 2015