ERRE A T’HOMME
Il m’est paru,
dans la presse,
qu’à réfléchir trop on déraille
plus et d’avant âge
quand
dans la locomotive le mécanicien est plus fantôme que le train
Ainsi parlait z’haras tousse gras, le cheval qui me sert des talons quand ma folie se lâche
Alors je sors des grilles
des murs
des enceintes (excepté les parturientes)
des haies pleines des pines contaminées
des préjugés bourges
manières de saintes-nitouches
positions non reconnues par le kama-sutra
statistiques en tous genres et sermons d’obédiences
particulièrement les fausses-promesses qui font la loi
et
tout ce qui fait prothèse
(faux-culs, faux-seins, faux–bois, faux-marbres, faux-soyeurs, etc….)
Lorsque la question d’où que je viens se glisse entre le d’où que je vas,
se pose
je me chante du grand Jacques sur une musique de Gauguin,
à l’abri sous les Marquises qui vont tout bien
Puis corps élancé dans un esprit de sel, je plonge dans le noir pour en ressortir
plus bleu qu’un fromage
tout puant
ben coulant
pour que l’époisses en reculent battues sur leur propre terrain
Je suis heureux d’un ensemble de malheurs
mécréant plus croyant qu’un prêche ne remplacera jamais un acte
Mon erre heur
en bande houlière je vas éjaculant d’encre d’échine
Ô mon bateau, ô mon Capitaine
la vie je l’avale et bien…
Niala-Loisobleu
29 Juillet 2015