LE PETIT BLEU
Quand il venu au monde
c’était encore la cosmogonie
qu’on disait à l’école
un bout d’argile qu’une poterie d’ancien avait laissé à suivre
à côté de ses ô
sous une pierre à feu
accompagnée d’un dessin sur la roche
Des sanguines que le bison avait pas retiré de l’odeur originelle
ça courrait de partout
sans qu’une promo en soit prétexte
Du cheval en veux-tu en voilà
crôtinait cahin-caha
en dehors de tous commerce du géranium
Faut dire que tant de fleurs sauvages peuplaient les chants d’oiseaux
que l’idée funeste du fric ne pouvait pas venir à l’innocence des nudités
Les dames avaient leur fourrure naturelle
les môssieurs l’aqueux du piano en bretelles
qui faisaient la tripe sans besoin de mode de quand j’s’rai riche
Des millions d’années
et toujours le Sud chantait Nino
avant d’aller se perdre
dans un m’aime champ de blés
que Vincent dans le Nord
Pan
Les corbeaux noirs à deux coups ça fauche la Beauté sans pitié
A l’aube
quand y reste un quartier de lune dans un levé de soleil
avant que les prédateurs sortent de la digestion
le Petit Bleu
poursuit son chemin
pour éloigner ses petits-frères de l’amer
en criant
dans le muet des temps modernes
nous sommes vivants…
Niala-Loisobleu
12 Juillet 2015